Pigments

Les couleurs de l'enluminure

 

Les pigments de l'association.

Les pigments en poudre :

Ils sont stockés dans des récipients bien fermés à l'abri de la lumière et de l'humidité en attendant de les mélanger avec un liant.

Selon le liant choisi, la méthode de travail diffère :

- Une colle, telle la colle de parchemin, doit être chauffée au bain-marie pour être utilisée.

- Le blanc d'oeuf, une fois préparé, s'utilise tel quel et se conserve quelques temps.

- La gomme arabique (comme la gomme de cerisier) lorsqu'elle est diluée se conserve longtemps dans un récipient étanche.

Elle permet de lier à l'avance les pigments. Il est alors possible de stocker la pâte ainsi obtenue dans des godets (ou coquillages).

Une fois la matière sèche, elle se conserve très longtemps. Cela permet d'avoir des couleurs prêtes à l'avance. Il suffit d'ajouter un peu d'eau au moment de l'utilisation.

Il a été retrouvé lors de fouilles archéologiques des coquillages contenant encore de la matière.

 

 

Les coquillages de couleur.

Coquillages contenant des pigments
liés à la gomme arabique

Les piécettes, une autre façon de concerver une couleur.

Les piécettes :

Une autre façon de conserver une couleur qui n'a pas de corps (généralement des végétaux) est de teindre des bouts d'étoffe dans un bain coloré.

Une fois les piécettes sèches, elles sont rangées dans un cahier.

Lors de l'utilisation, il faut couper un morceau, le déposer dans un godet avec un peu d'eau. Le tissu rendra la teinture, dans laquelle il faudra rajouter un liant pour peindre.

Ce procédé est cité dans de nombreux réceptaires d'époque (Cennino Cennini, Louis Dimier...).

La dorure :

Il existe de nombreuses recettes pour poser l'or, plus ou moins efficaces d'ailleurs.

Le plus connu est le gesso, ou assiette, fabriqué à partir de plusieurs ingrédients variant d'une recette à l'autre.

Généralement c'est un mélange de blanc de plomb, de bol d'arménie, de craie ou de plâtre éteint, de colle de poisson ou de peau et de miel ou de sucre (Cennini XVI°, Valentin XVI°, Lebrun...).

Une fois le mélange posé et sec, il suffit de l'humidifier à l'haleine pour le rendre adhérent et poser la feuille d'or

D'autres procédés font état de jus d'ail (Cennini) ou de blanc d'oeuf (Theophilus - XI°) et également de gomme ammoniaque. Gomme-résine qui coule d'un arbre ombellifère provenant d'Afrique du nord. Elle possède un pouvoir adhésif.

La dorure, tout un art.

 L'hématite, pour brunir l'or.

Hématite brute et polie

 

Une fois posé, l'or peut être bruni soit à l'aide d'un brunissoir en agate, en hématite ou encore une dent de loup, de chien, de sanglier (cités par Cennini), soit avec du coton.

Sur les enluminures, l'or était également utilisé sous forme de peinture. C'était de la poudre d'or liée à la gomme arabique. Les détails sur les vêtements comme les rinceaux de fonds étaient souvent appliqués avec cette méthode.

Dans de riches manuscrits, il est possible d'admirer de magnifique lettre d'or, cette technique se nomme la chrysographie.

La gomme ammoniaque, pour coller la feuille d'or.

                 Brunissoirs en Agate et en Hématite

<-- Gomme ammoniaque

 

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